BIENVENUE

Bonjour !

Je vous souhaite la bienvenue dans un univers consacré à l'art,
les traditions, la qualité de vie et aux produits français fins et/ou bio. ...

Cordialement

Dominique Goudot Hamon

Bonjour ! Je vous souhaite la bienvenue dans un univers consacré à l'art, les traditions, la quali

Bonjour !  Je vous souhaite la bienvenue dans un univers consacré à l'art, les traditions, la quali

Moteur de Recherche dogham Google

ANNUAIRE PARTULIERS MOBILES

toolbar powered by Conduit
"Ignorance est mère de tous les maux." -
François Rabelais

NEW CLASSICAL

L’œil de Google ausculte les plus beaux tableaux des grands musées

A Collection of Greek and Roman sculptures

mardi 30 novembre 2010

Pourquoi pas offrir une oeuvre d'art à Noël ?

http://www.danychampeme.com/
------------------------------------------------------------------------------
mardi 30 novembre 2010

dimanche 14 novembre 2010

http://www.lindependant.com/articles/2010-11-14/une-exposition-originale-a-la-maison-des-arts-283020.php

Villages de Narbonne

Edition du 14 11 2010

Villages de Narbonne Une exposition originale à la Maison des arts

©

Vendredi a eu lieu à la Maison des arts un vernissage atypique puisqu'il ne concernait pas l'exposition d'un seul artiste mais de 79 artistes ayant laissé à la mairie, à titre gracieux, une de leurs œuvres après les avoir exposées dans ce cadre privilégié.A l'origine, la Maison des arts était le presbytère. Après le départ du dernier curé, elle a abrité la MJC pendant une dizaine d'années. C'est alors que s'est créée l'association «Art en Bages» qui désirait, après avoir remis en état les lieux, occuper une partie des locaux pour présenter des manifestations artistiques.LaMaison des arts a été inaugurée en 1990, mais «Art en Bages» arrête ses activités. La municipalité réorganise alors en 1995 ce lieu à vocation culturelle et crée un comité de gestion habilité à sélectionner les dossiers d'artistes.Depuis son origine, la Maison des arts, devenue galerie municipale, attire des artistes, peintres, sculpteurs ou plasticiens. Fascinés par la lumière de Bages découpé sur son promontoire, certains même s'y sont installés à demeure. L'espace n'a cessé depuis d'accueillir de multiples expositions, actuellement au rythme de sept par an, obéissant toutes aux mêmes règles.Deux fois par an, le comité de gestion, composé de sept à neuf artistes et amateurs d'art, étudient les dossiers, les demandes et les propositions d'expositions, en toute indépendance de l'autorité municipale. Ainsi de nombreux créateurs contemporains, venus de France, mais aussi d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, des Pays-Bas ont accroché leurs œuvres aux cimaises de la Maison des Arts. C'est ainsi qu'ont pu être répertoriées 187 œuvres offertes à la municipalité. Ne pouvant toutes être exposées, 79 ont été sélectionnées mais le choix a été difficile pour le comité de sélection qui a voulu d'abord contenter le public en essayant de proposer un accrochage agréable et selon leur plaisir personnel.Nelly Arnoux, agent du patrimoine, qui assure le bon fonctionnement de la Maison des arts, a excusé Mme le Maire, absente mais représentée par Jean-Luc Ripoll, adjoint et Nicole Decuq, conseillère municipale, et a remercié les membres du comité, Anne Montaut, Annick Thévenin, Jean Costadau, présents, qui l'ont beaucoup aidée par leur choix et l'installation des œuvres. Elle a présenté ses excuses aux artistes dont les œuvres ne sont pas présentées et a invité le public à visiter à la mairie les œuvres qui y sont exposées.

L'exposition est ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 19h ainsi que les jours fériés jusqu'au 12 décembre.Les membres du comité de sélection. BAGES


L’incestueux marché de l’art contemporain

14/11/2010 | 11:04 | Judith Benhamou-Huet
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=4617 


Le marché de l’art des ventes publiques est à certains égards incestueux. Bien sûr aux vues des excellents résultats des enchères d’art contemporain cette semaine il apparaît que le monde entier ou presque – les chinois de la diaspora, les russes, les américains, les européens et certainement aussi quelques amateurs du Moyen Orient- cherche à acheter aux enchères. En période de crise les gens sont méfiants. Alors ils se réfugient dans la matière tangible ou considérée comme telle. L’art. Et dans le domaine de l’art contemporain les créations les plus "classiques", les plus célébrées. Illustration : entre 90 et 93% des lots ont été vendus chez Sotheby’s et Christie’s cette semaine. Cela ne reflète pas du tout le reste de l’activité, à New York, le « business » de l’art restant relativement ralenti dans les derniers mois. Car, autre effet d’une période d’incertitudes : les « consommateurs » se réfugient auprès des opérateurs qui offrent le plus haut niveau de transparence : les ventes aux enchères.

Pour peu qu’une œuvre contemporaine se retrouve sous le marteau en « Part 1 » (les enchères de prestige, des mois de mai ou novembre à New York) elle acquière une sorte de « force de loi » de la cote, devient starisée par le marché. Il existe ainsi une poignée d’artistes qui font l’actualité du marché et non de l’art. D’ailleurs il n’existe quasi plus d’actualité de l’art. C’est le marché qui compte pour parler des artistes. Les sommes sont tellement époustouflantes aux yeux du grand public qu’elles balaient toute autre problématique.

Hier une amie qui est prof en école d’art me racontait que les jeunes plasticiens font un rejet massif du phénomène. Dégoutés. Le même jour un ami artiste de New York qui expose dans le monde entier me disait qu’il était gêné chaque fois qu’une œuvre de lui passe aux enchères.Les prix sont massacrés tout simplement parce que ses galeries n’interviennent pas aux enchères pour soutenir sa cote. Explication : ces ventes aux enchères ont un impact mondial mais elles concernent un cercle d’artistes restreints et font intervenir des opérateurs habituels qui savent investir pour l’image de « leurs artistes ».
P Ségalot©jbh

La danse est menée par un petit groupe médiatique. Lundi dernier c’était Philippe Segalot qui organisait une vente d’art contemporain chez Phillips. Philippe est un personnage connu dans ce petit cercle mondial. Il est français , a d’abord travaillé chez le courtier Marc Blondeau avant de diriger les ventes d’art contemporain de New York puis de voler de ses propres ailes pour monter des collections privées. C’est clairement lui qui a propulsé les enchères d’art contemporain dans ce qu’elles ont de plus médiatique, de plus starisées. Notons que Ségalot collectionne aussi ce qu’il achète et ce qu’il vend. Ca n’est un secret pour personne. Il s’en justifie en disant que c’est une bonne manière de montrer son implication. 3 lots invendus sur 33 lots adjugés au total 104,8 millions de dollars. Soirée- succès pour lui ce 8 novembre. Il m’a confié que ce sont les 2 propriétaires russes de Phillips qui sont venus le chercher pour organiser l’opération. Simon de Pury a refusé de me parler de l’arrangement financier qui présidait à l’opération mais il est clair que chacun y a trouvé son compte.
Warhol©phillips

La star de l’opération était « Men in her life » une peinture de 1962 de Warhol allusion à la vie sentimentale d’Elisabeth Taylor en images répétées. Vendue par Jose Mugrabi, certainement le plus gros collectionneur au monde de Warhol qui a tout intérêt à ce que la cote de l’artiste soit soutenue. Réussi : 63,3 millions de dollars. Selon le New York times c’est le même Jose, par ailleurs très sympathique , qui a fait l’acquisition d’un Murakami. Citation traduite du NY times : « Une autre grande star lundi soir était une sculpture de Murakami « Miss KO2 » une sculpture grande de 6 pieds représentant une serveuse provocante, qui était estimée 4 à 6 millions de dollars. Jose Mugrabi, le marchand qui a vendu le Warhol, ne pouvait pas résister au besoin d’acheter, payant 6,8 millions de dollars ».

C’est le même Mugrabi, nous raconte encore le NY Times qui a fait l’acquisition d’un buste de l’excellent Maurizio Cattelan pour 2,4 millions de dollars. Que représente le buste ? Le portrait de Stephanie Seymour, épouse de Peter Brant, grand collectionneur de Warhol et ami de… Jose Mugrabi et relation de… Philippe Segalot.

Je me souviens : lorsque j’avais un jour montré ma surprise à Cattelan d’avoir réalisé le buste de Stephanie Seymour il avait souligné : « ca n’est pas une commande c’est moi qui lui ai proposé ce projet. Ca fait toute la différence ». Stephanie Seymour, ancien mannequin, connue pour avoir défilé pour la marque de sous vêtements Victoria Secret , pouvait ressembler à un trophée pour l’homme d’affaires, Brant. C’est ce que Cattelan a cherché à illustrer dans ce buste justement présenté comme un trophée de chasse.
Murakami était présent dans la salle nous dit encore le NY Times. Il n’avait pas peur de l’échec. Soulignons que le japonais est lui même collectionneur et qu’il a fait l’acquisition à la dernière foire de Bâle d’une sculpture du chinois Zang Huan.
McCarthy©Phillips
Parmi les 3 invendus, preuve qu’on ne peut pas assurer à 100% les bons résultats des enchères, un tableau de la super star Jeff Koons estimé 2,5 millions de dollars et une remarquable sculpture de Paul McCarthy représentant une grosse cochonne aux mamelles pendantes en train de dormir. La bête en silicone est activée par un moteur qui fait bouger son corps comme si elle ronflait. Saisissant. On pouvait voir l’animal au Palazzo Grassi chez François Pinault il y a quelques mois. « Mechanical pig » propriété de Stephen Edlis de Chicago n’a pas trouvé preneur à 2,5 millions de dollars.
Lichtenstein©jbh

Dans la catégorie records cette semaine était aussi nommé Roy Lichtenstein chez Christie’s avec une femme de cartoon lâchant un « ohhh..alright » en 1964 pour 42,5 millions de dollars. L’œuvre appartenait jusque là à une autre grande figure médiatique des enchères : Steve Wynn, propriétaire de casinos à Las Vegas. Il est aussi connu pour avoir donné un coup de coude à une de ses toiles signée Picasso « le Rêve » la transperçant alors qu’il devait la vendre pour dit –on 135 millions de dollars.

Record toujours avec un Calder de 1973 adjugé 6,3 millions de dollars le même jour . Il suffit d’avoir vu la rétrospective de Paris du sculpteur américain pour comprendre à quel point il s’agit d’un artiste important dans le siècle et dans le monde de la sculpture. Pourtant un record à 6,3 millions ça n’est pas grand chose. Le marché de l’art ne fait pas l’histoire de l’art. Il faut se le dire et se le redire.

Enfin je remercie Harry Bellet du Monde qui cite mon livre sur les records dans son article sur les records. « Notre consoeur Judith Benhamou-Huet, qui vient de publier Les OEuvres d’art les plus chères du monde (Editions du Chêne, 288 pages, 39,90 euros), va devoir réviser sa copie : des records sont à nouveau tombés ». Je m’empresse de réviser ma copie.
A très vite donc.
http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/020925088000-art-contemporain----sotheby-s-et-christie-s-portees-par-le-rebond-des-ventes.htm 

Art contemporain  : Sotheby's et Christie's portées par le rebond des ventes

11/11/10 | 10:05 | mis à jour le 12/11 à 10:35 | Pierre de Gasquet

Après l'impact de «l'effet Warhol» sur les ventes de Phillips et Sotheby's, Christie's a confirmé sa suprématie avec le record d'un Lichtenstein qui a fait bondir ses ventes d'art contemporain à 273 millions de dollars.

Sa casquette bleue vissée sur le crâne, le collectionneur José Mugrabi, l'«homme aux 800 Warhol», affichait mercredi soir son sourire des grands jours. Vendeur lundi chez Phillips d'un Warhol à 63,3 millions de dollars (le deuxième prix historique de l'artiste), il était acheteur d'un Calder, mardi, chez Sotheby's, et d'un portrait de Jackie par Warhol chez Christie's. Après Modigliani et Matisse pour l'art moderne et impressionniste, c'est Warhol et Lichtenstein qui ont dopé les ventes d'art contemporain de novembre.
 
Avec un total de ventes de 273 millions de dollars (contre 74 millions de dollars un an plus tôt), la maison de vente de François Pinault a confirmé sa suprématie en s'offrant le luxe d'un record en vente publique pour le maître du pop art américain Roy Lichtenstein: le portrait d'une jeune femme rousse au téléphone baptisé «Ohhh... Alright», adjugé à 42,6 millions de dollars. Stimulée par le succès de la vente exceptionnelle de Phillips de Pury, Sotheby's et Christie's renouent avec les volumes et les niveaux de qualité d'avant la crise.
 
«Andy Warhol est devenu l'icône du désir global. Il y a un transfert d'intérêt des habitués du marché impressionniste», estime Tobias Meyer de Sotheby's en qualifiant ces résultats d'«impressionnants». Mardi soir, Sotheby's a engrangé une série de records d'artistes avec un total de ventes de 222 millions de dollars, contre 135 millions un an plus tôt.
 

Appétit soutenu

Pas d'envolée spectaculaire, mais un appétit soutenu. La «Grande bouteille de Coca-Cola» de Warhol a atteint 35,4 millions de dollars, largement au dessus des estimations, grâce à la «surveillance active» de José Mugrabi qui a fait monter les enchères, et un Rothko est parti à 22,5 millions de dollars. En revanche, la «Boîte de conserve Campbell soup et ouvre boîte» de Warhol a été vendue pour 24 millions de dollars, sous son estimation initiale, chez Christie's.
 
Lundi, Phillips de Pury, la maison de ventes rachetée en 2008 par les propriétaires du groupe de luxe russe Mercury, Leonid Friedland et Leonid Strunin, qui détiennent les grands magasins Tsum à Moscou, avait créé la surprise sur Park Avenue.
 
Grâce à son opération «carte blanche» confiée à l'expert français Philippe Ségalot, proche de François Pinault et de la famille royale du Qatar, Phillips de Pury, le petit numéro trois mondial s'est hissé pour la première fois dans la cour des grands. Avec 33 lots écoulés, la maison de Simon de Pury a engrangé 137 millions de dollars (dont 117 millions pour la vente Ségalot), contre une estimation initiale de 80 millions.
 
Même si on n'a pas dépassé le record historique de l'artiste en vente publique atteint en 2007 avec la vente de «Green Car crash» pour 72 millions de dollars chez Christie's, Andy Warhol confirme son statut d'icône de l'âge d'or américain. Au total, les trois maisons de ventes auront réalisé 632 millions de dollars de ventes d'art contemporain en trois jours, après le demi-milliard de dollars engrangés dans l'art impressionniste et moderne la semaine précédente. Si ce sursaut se confirme, il pourrait réveiller des appétits extérieurs. L'émir du Qatar, Hamad Al Thani, déjà propriétaire des magasins Harrods à Londres, a récemment confirmé son intérêt éventuel pour la reprise de Christie's, même si Artemis dément vouloir s'en séparer.
 
PIERRE DE GASQUET (BUREAU DE NEW YORK)


http://www.citechaillot.fr/
http://www.evene.fr/arts/actualite/architecture-bande-dessinee-bd-cite-patrimoine-2760.php

Planches de cité

EXPOSITION 'LA VILLE DESSINEE' A LA CITE DE L'ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Etienne Sorin
Partager  Partager sur Google Partager sur MySpace Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Wikio Partager sur Viadeo Partager sur Yahoo Buzz 

Capable d'incarner l'utopie politique et poétique, la ville ne cesse d'inspirer les auteurs de BD. L'exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine, prolongée jusqu'au 2 janvier 2011, met en scène cette relation complexe et féconde. Un parcours dans le temps et dans l'espace qui réunit, notamment, Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Marc-Antoine Mathieu, François Schuiten et Guy Delisle. Cinq artistes qui commentent ici la place de la ville dans leur oeuvre.

L'architecture, c'est d'abord du dessin. Mais la bande dessinée, ce n'est pas que de l'architecture. Voilà, en substance, les termes de l'équation formulée par les auteurs de BD. Une équation qui n'a pas changé depuis un siècle, c'est-à-dire depuis la naissance de la métropole moderne et l'essor du 9e art. Ce n'est pas un hasard si bon nombre d'auteurs actuels citent le New-Yorkais Winsor McCay comme une référence absolue. Dès les années 1900, son personnage de Little Nemo escalade les gratte-ciel de Manhattan. Un jeu sur les échelles qui annonce l'ascension de King Kong au sommet de l'Empire State Building. McCay inaugure alors une jouissance graphique à dessiner les perspectives de la cité verticale par excellence. Mais on trouve aussi déjà chez lui une interrogation sur la place de l'homme et du vivant dans la ville. Cette interrogation traverse toute la bande dessinée et prend des formes très différentes, selon les auteurs et les époques. Nous avons demandé à cinq dessinateurs de commenter leur relation à l'architecture et au paysage urbain. Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Marc-Antoine Mathieu, François Schuiten et Guy Delisle, tous ont des points de vue similaires qui se traduisent chacun dans des univers totalement différents, riches et passionnants.


Nicolas de Crécy : "Dessiner un gratte-ciel me procure un plaisir pur"

Zoom
Nicolas de Crécy a dessiné New York pendant vingt ans sans y avoir jamais été. Il a voyagé à travers les photos de Berenice Abbott, fasciné par leurs perspectives vertigineuses, à travers les toiles d'Edward Hopper, hanté par leur ambiance fantomatique. Et à travers tout le cinéma américain qui met en scène la métropole la plus photogénique du monde. "Quand j'ai fini par y aller, j'ai été frappé par son aspect organique, sa patine. Et par la lumière, les tons rouge et ocre des façades qui en font presque une ville méditerranéenne." Nicolas de Crécy a donc inventé "New York sur Loire", une cité imaginaire entre la ville américaine et la ville européenne. "Dessiner un gratte-ciel néo-gothique me procure un plaisir pur, c'est un vocabulaire graphique très riche. Cela dit, pour faire de la bande dessinée, l'architecture doit être au service de la narration." Dans 'Prosopopus', un album sans paroles qui joue avec les codes du polar, la ville est un décor oppressant mais le récit est porté par un animal étrange, une espèce de Casimir monstrueux. Même chose dans 'Le Bibendum céleste', où un phoque unijambiste débarque dans une cité et se fait manipuler par les notables et les hommes politiques. Dans la grande ville croquée par de Crécy, l'homme est un loup pour le phoque.


Enki Bilal : "La patine des villes fait leur beauté"

Zoom
Enki Bilal est un homme des villes. Et Paris, où il vit et travaille, occupe une place particulière dans sa géographie intime. Il quitte Belgrade à l'âge de 10 ans pour s'installer à la Garenne-Colombes. De ce voyage en train qui dure deux jours, il ne lui reste qu'"un trou noir". Mais il se souvient très bien d'être monté au sommet de la tour Eiffel avec son père le lendemain de son arrivée. "Mon imaginaire aérien de la ville, avec des taxis et des piétons volants, vient de là. Pour citer Baudelaire, j'aime m'élever au-dessus des "miasmes morbides"." C'est cette ville rétro-futuriste, au coeur de la tétralogie du 'Monstre', que l'exposition a choisi de mettre en avant. Paris, mais aussi New York, Moscou ou Sarajevo deviennent des fictions urbaines. Bilal fait des repérages, prend des photos et accumule de la documentation. Mais ne retrouve plus rien au moment de se mettre à sa table à dessin. "Tant mieux, je réinvente une architecture et un paysage à partir de ma mémoire visuelle, auditive et même olfactive." Il a entamé le cycle du 'Monstre' pendant la guerre en ex-Yougoslavie dans un état presque dépressif. Comme "un cri de douleur". Mais il conteste une vision sombre et pessimiste de la ville. "Je ne dessine pas des cités rutilantes mais, justement, leur patine fait leur beauté." Chez Bilal, la ville est un palimpseste, le lieu de la mémoire des hommes. Territoire politique et idéologique, elle est aussi là où s'exprime la violence de l'Histoire. "J'ai commencé 'Monstre' avant le 11 septembre 2001. C'est devenu prémonitoire puisque j'imagine un futur proche où des terroristes s'en prennent aux symboles de l'Occident."    Lire la suite de Planches de cité »

Page 1/2
   [1] 2    Lire la suite de Planches de cité »

lundi 8 novembre 2010

Prix Goncourt

Houellebecq enfin Prix Goncourt

RAPHAËL SORIN : "BRAVO MICHEL"

Partager  Partager sur Google Partager sur MySpace Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Wikio Partager sur Viadeo Partager sur Yahoo Buzz 

Après trois échecs consécutifs, Michel Houellebecq décroche enfin le Graal pour son cinquième roman, 'La carte et le territoire', déjà vendu à 190 000 exemplaires. Raphaël Sorin, son ancien éditeur, revient sur les rapports compliqués de l'écrivain avec l'Académie Goncourt.

« C'est peu de chose, en général, une vie humaine, ça peut se résumer à un nombre d'événements restreint. » ('La carte et le territoire', p. 229). Comme de décrocher le Prix Goncourt à bientôt 53 ans (7 voix contre 2 accordées à Virginie Despentes). Avec 'Les Particules élémentaires', en 1998, Michel Houellebecq a entamé une histoire contrariée avec les jurés de chez Drouant. Malgré les réticences de certains d'entre eux (notamment de Tahar Ben Jelloun), l'écrivain que certains critiques aiment à regarder comme notre Balzac contemporain entre enfin pleinement dans l'histoire littéraire. Une récompense amplement méritée selon son éditeur historique, Raphaël Sorin.

Voir la critique de 'La carte et le territoire '

Zoom
Quels sentiments éprouvez-vous à l'annonce du Goncourt ?
Je suis très heureux. C'est génial. On va dire qu'il le mérite amplement, mais c'est une bêtise. Ce n'est pas une question de mérite. J'ai toujours su depuis 'Les particules élémentaires' qu'il était un grand écrivain. Bravo à Michel. Chapeau à Teresa Cremisi, son éditrice. Et merci à Tahar Ben Jelloun qui, en jouant le méchant dans cette affaire (il n'aimait pas 'La Carte et le territoire', ndlr), a permis à Houellebecq d'être enfin couronné.

En un demi-siècle d'édition, vous avez eu des choix très variés. En quoi Houellebecq se distingue des autres auteurs que vous avez publiés ?
J'ai souvent donné dans le bizarre, le décalé. Ce qui m'amuse, c'est de passer de Jean-Louis Costes à Ovidie, de Pacadis à Ravalec, de Burroughs à Bukowski. J'aime la diversité. Houellebecq s'inscrit à sa façon dans cette « ligne ». Il a quand même quelque chose qui l'en distingue : une ambition, une manière irréductible de prendre son siècle à la gorge.

Votre première collaboration avec Michel Houellebecq ?
Je n'ai pas publié son premier roman, 'Extension du domaine de la lutte' (Ed. Maurice Nadeau). J'ai commencé avec 'Le Sens du combat', un très beau recueil de poèmes, qui a reçu le prix de Flore. Michel Houellebecq travaillait alors comme informaticien pour l'Assemblée nationale, un travail assez ennuyeux. J'ai obtenu de Charles-Henri Flammarion (alors directeur de la maison d'édition du même nom, ndlr) de le mensualiser pendant 15 mois. C'était un pari. Cela lui a permis d'écrire 'Les Particules élémentaires'. Il m'a rendu son manuscrit à temps. Je l'ai lu dans la nuit. Le lendemain, je suis arrivé dans le bureau de Flammarion en disant « nous tenons un chef d'œuvre ».

Sur le texte même, vous avez changé des choses ?
Non, ce n'était pas nécessaire. Il maîtrisait son travail. Je lui ai parfois conseillé d'y aller moins fort, quand il mettait quelqu'un en cause. Sur 'Les Particules élémentaires', il y avait une menace de procès, donc on a du changer le nom d'un camping. Sinon, je n'ai touché à rien.

Comment s'est passée la sortie des 'Particules élémentaires' ?
La critique était médusée, tétanisée devant ce livre. Les journalistes ne savaient pas quoi penser. Il a vitrifié la rentrée, on ne parlait que de lui. Là-dessus, premier vrai scandale : une campagne de dénigrement des membres de Perpendiculaire (revue littéraire à laquelle Michel Houellebecq était lié, NDLR). Ça a été important dans le développement de son image sulfureuse. Il a commencé à apparaître sur les listes de prix. Il s'est retrouvé dans l'avant-dernière liste du Goncourt qui a été finalement attribué à Paule Constant, un auteur qui sort de derrière les fagots. Je l'ai mal pris, Houellebecq aussi. J'étais convaincu, à tort, qu'il suffisait d'écrire un grand livre pour avoir le Goncourt !

On dit que les jurés féminins du Goncourt auraient mis leur véto…
Oui, il y avait un problème avec la supposée misogynie de Houellebecq, la crudité de certaines scènes.

'Plateforme', dont l'un des thèmes est le tourisme sexuel, sort en 2001…
Tout commence plutôt bien, fin août la critique est bonne. Mais il y a deux scuds qui arrivent. Le monde fait sa Une sur le tourisme sexuel en dénonçant Houellebecq de façon aberrante. On l'attaque sur la pédophilie alors qu'il n'y en a pas la moindre trace dans le bouquin. Rien. Deuxième attaque encore plus violente : ses propos sur l'islam (le roman se termine sur un attentat islamiste et Houellebecq déclare au magazine Lire : « La religion la plus con, c'est quand même l'islam », ndlr). Il est retiré des listes du Goncourt. Le 11 septembre écrase tout, le livre est enterré.

Cela dit, les polémiques médiatiques, c'est bon pour les ventes, non ?

Non, ce qui est bon, c'est que les gens reconnaissent un grand livre.

En 2005, vous entrez chez Fayard pour y publier de 'La Possibilité d'une île'…
A nouveau, grosse bagarre médiatique. On se dit pourtant que cette fois, ça va passer. Houellebecq se retrouve finaliste du Goncourt. François Nourissier, un des jurés, perd une peu son self-control en disant partout qu'il va voter pour Houellebecq. C'est pire que maladroit. Et Weyergans, qui a enfin terminé son roman après 10 ans de silence, remporte le prix d'une voix. Houellebecq le rate donc pour la troisième fois !

Que pensez-vous de 'La Carte et le territoire', que vous n'avez pas édité ?
C'est réussi. J'ai apprécié son regard sur l'art contemporain. Houellebecq tape juste. La critique dans son ensemble, a été excellente. Qu'est-ce qu'on peut lui reprocher ?

La troisième partie du livre est plus faible... Moi, elle m'amuse. Il faut la prendre pour une parodie de polar. Presque tous les polars, au fond, sont à la limite de la parodie. Il n'y a qu'à (re)lire James Hadley Chase.

Avec ce roman, on parle d'un Houellebecq assagi, qui n'a pas voulu faire de vagues pour plaire aux jurés…
Je ne suis pas d'accord. Il a vieilli, il est différent. Il a compris qu'il fallait aller à l'essentiel. Il regarde la mort en face. Peu d'écrivains le font à ce point, c'est courageux et presque terrifiant.

Pourquoi attache-t-on autant d'importance aux prix en France ? On sait que les intrigues y sont parfois plus déterminantes que la qualité littéraire.
Il y a une part de légende qu'entretiennent les éditeurs pour faire croire qu'ils sont tout puissants. Certaines maisons ont besoin des prix pour boucler leur budget. Sinon, elles tirent la langue.

Pourquoi Houellebecq n'est-il pas au-dessus tout ça ? C'est un écrivain culte, il a les ventes, l'argent, la gloire…
Il ne s'en fiche pas et il a raison. Il y a eu des bons livres primés par le jury Goncourt. C'est un repère historique, une reconnaissance : Michel Houellebecq en a envie, comme tout écrivain.


Propos recueillis par Julien Blanc-Gras

dimanche 7 novembre 2010

Les Anges Du Péché - Une date unique à ne pas manquer !



jeudi 13 janvier 2011
de 20h30 à 23h30
Après la création fin 2009 à Bougival, les Anges du Péché reviennent pour une date unique le jeudi 13 janvier 2011 à 20h30 au théâtre de Ménilmontant…

On vous y attend donc avec grand plaisir…

En attendant découvrez la bande annonce sur :
http://www.vimeo.com/8338942
Organisateur : MICHAEL KITAIEVITCH
Chargé de Diffusion et de Communication et Photographe Artistique, Théâtre et Photographie Indépendante
Début :
Fin :
jeudi 13 janvier 2011 20h30
jeudi 13 janvier 2011 23h30
(GMT+01:00) Bruxelles, Copenhague, Madrid, Paris
Catégorie : Arts et Culture > Spectacle - Théâtre
Adresse : Théâtre de Ménilmontant
15 rue du Retrait
75020 PARIS (Ile-de-France)
Données cartographiques ©2010 Tele Atlas - Conditions d'utilisation
Plan
Satellite
Mixte