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L’œil de Google ausculte les plus beaux tableaux des grands musées
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dimanche 25 mars 2012
Traverses
Idées, rencontres, lieux — des réflexions du philosophe Yves Michaud.
10/03/2012
Robert Combas au Musée d'art contemporain de Lyon: jubilatoire!
Lyon, jour de printemps avant le printemps, avec un vent du nord froid qui traverse la ville par le Rhône. Pour moi, c'est toujours la ville qui nous introduit à l'Europe centrale et continentale, sans souci d'attirer le touriste – le panorama de la colline de la Croix-Rousse est toujours aussi disparate, avec son mélange de grandes maisons ouvrières, de barres d'immeubles pas chers des années 1960 et d'espaces en dents creuses.
J'ai profité de mon passage pour aller voir l'exposition de Robert Combas au Musée d'art contemporain (MAC).
Trois étages de débordements picturaux, 3000 m2 et 200 tableaux, plus je ne sais combien de dessins, gribouillages, sculptures et petits grigris.
C'est un rétrospective sans l'être: comme on l'annonce à l'entrée, on commence par le début (fin des années 1970) et on finit par la fin, c'est-à-dire aujourd'hui; mais le déroulement chronologique est cassé par des salles thématiques : batailles, nus, gangsters, souvenirs de Sète, fleurs, religion etc., etc. Il faut dire que tout y passe dans ce torrent d'images et de personnages – qu'ils viennent de la BD, du rock, de l'histoire, de l'actualité, du fait-divers, des souvenirs d'enfance, de l'art.
Le résultat est jubilatoire et le public nombreux dans les salles partage visiblement cette jubilation.
Il y aurait des tas de choses à dire mais trois choses m'ont frappé.
D'abord l'incroyable vitalité et productivité d'un artiste qui pisse de la peinture comme un feuilletoniste des histoires. L'exposition est surchargée, bourrée même, mais on devine qu'il y a beaucoup plus derrière tout ça, incomparablement plus. Sur un de ses manuels d'enfant, Picasso avait écrit "Pablo Ruiz, fabrica de dibujos" (musée Picasso de Barcelone). Ici c'est la Combas factory.
Seconde chose, la plus frappante pour moi: la fabuleuse culture d'un artiste inculte – inculte au sens des "gens-comme-il-faut-qui-ont-fait-les études-qu'il-faut". La culture de Combas est de bric et de broc mais c'est précisément ça qui est fort et dynamique. Combas a la culture de sa jeunesse rock et bd. Il a la culture populaire de son milieu et de sa ville d'enfance, Sète. Il a la culture de celui qui pioche partout où ça lui plaît – et surtout pas comme un étudiant sage auquel on a enseigné Picasso, Matisse, Poussin dans le bon ordre. J'énumère donc dans le désordre: Ben (l'écriture), Miro (figuration des années 1920), Dubuffet (faux naïf), Chaissac (gros visages-masques et planéité), Cobra et Appel (expression), Masson (massacres), Keith Häring (je remplis, je remplis, je remplis), Bioulès (les nuits étoilées), Matisse (hélas l'enseignement des beaux-arts, même quand on les a suivis à moitié), Toulouse-Lautrec (les bordels), Matthieu (les Capétiens partout) – sans oublier ce génial dessinateur et peintre comique Dubout avec ses émeutes de petits bourgeois constipés qui se bigornent devant des grosses femmes mafflues. Combas absorbe tout ça et bien d'autres choses, il s'empiffre comme un cannibale devant un buffet chic. On mesure avec lui tout ce que la France, à la différence par exemple de la Grande-Bretagne, perd à aller chercher même ses élites artistiques (les autres, on ne le sait que trop) parmi les héritiers de bonne famille qui croient avoir du vague à l'âme. Combas, c'est la déjante dans l'art – et enfin c'est vivant et ça y va.
Troisième chose: il y a évidemment à boire et à manger dans tout ça. Au tout début, c'est gonflé, vivant, déconnant, mais ça pourrait tourner court en en restant au gamin doué.
Dans les années 1980, c'est très fort, génial d'invention, de loufoquerie, de remplissage primitif, de logorrhée poétique. Les couleurs sont pétantes et la surface est bourrée comme un bouclier primitif ou une miniature indienne – mais à des échelles inconvenantes.
Dans les années 1990, ça mollit et frôle l'académisme. Combas se gratte un peu les aisselles (pour être plus décent que lui) en se demandant quoi faire et quoi peindre.
Et puis dans les années 2000, ça redémarre, avec même des moments de réussite incroyable comme dans les trois tableaux inspirés de Gaspard de la Nuit ou Le cheval noir. J'ai tendance à imputer ces hauts et ces bas non pas à l'âge et aux virages de la maturité (Combas a maintenant 54 ans), mais surtout aux variations de la demande sociale et à la force des retours du public (les feed-backs). Dans les années 1980, le succès est immédiat et énorme et Combas est évidemment stimulé par cette reconnaissance. Ensuite, cela retombe car la mode n'est plus à la Figuration libre avec l'arrivée des petits installationnistes bien propres sur eux qu'affectionne notre monde de l'art parisien officiel. Maintenant cela revient avec l'intérêt d'un marchand comme Pieters et ses collectionneurs belges amateurs d'expressions fortes.
Hormis quelques artistes moines qui ne peuvent pas ne pas faire ce qu'ils font, un artiste ne peut pas peindre dans le vide ou juste pour ses copains. Encore moins Combas. Il lui faut du retour. Désormais le retour est là et cette rétrospective y contribue encore.
Dernière chose, en ouvrant une autre perspective: toute cette production de Combas est inséparable de son autre vocation: le rock, surtout le rock punk des années 1970 et 1980. Le musée accueille d'ailleurs quelques concerts de Combas avec sa nouvelle formation des Sans Pattes. Le catalogue comporte une section très intéressante sur cette relation – mais on pourrait aller plus loin. La voie, heureusement, est montrée: il faut délaisser l'histoire de l'art et élargir à la culture vivante, à la manière de Greil Marcus.
On aura compris évidemment le message: si vous passez par Lyon allez au MAC et même: allez à Lyon avant le 15 juillet, jour de fermeture de l'exposition.
Commentaires
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et aussi il me vient que :
par rapport aux bien propret des installations d'art parisienne, Il reste bien malgre lui
prisonnier du systeme qui l'a produit. dont-il me semble en vous lisant (mais là je devrais allez voir l'expo avant de parler)
qu'il a les plus grandes difficultés a en sortir.
(excusez moi mon multimediatisme ) de Boulez (tres rock punk) qui lui a une production
qui transcende ses origines socio-culturelles.
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Pierrot est d'origine assez modeste. Son père était tailleur, même s'il revenait de temps en temps. Sa mère était saisonnière,
son travail était d'amputer les prisonniers allemands en temps de guerre. On peut supposer qu'ils ne mangeaient pas tous les jours.
C'est donc dans un environnement très prompt à l'élévation intellectuelle que le petit Pierre (sa croissance fût assez tardive)
commence ses études. C'était un enfant rebelle, comme vous auriez pu vous en douter. Il a de ce fait très mal supporté l'école,
les rares fois où il y est allé, mais ses résultats furent assez exceptionnels, et témoignaient d'une vivacité d'esprit déjà hors du commun.
Après avoir obtenu son bac dans une pochette surprise, le petit Pierrot entre en fac de maths. Il est bien évidemment obligé de s'assoir
au premier rang pour pouvoir suivre. Son professeur voyait en lui l'avenir de la recherche scientifique, mais il n'avait pas assez de barbe
pour rentrer au CNRS. Au lieu de devenir chercheur en maths, il se contenta donc d'un poste de chercheur à l'ANPE, moins gratifiant
certes, mais moins éprouvant également.
http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Pierre_Boulez
«un artiste qui pisse de la peinture»
Anita Molinero, post du 10/04/11
la "guerre au nerf optique"...
quel rapport avec Combas ?
http://www.lyon-saveurs.fr/?p=22430