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dimanche 25 mars 2012


Jean Giraud : un géant du 9e art s'en est allé

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Par Olivier DelcroixMis à jour  | publié  Réactions (52)
En 2008, à Poitiers.
En 2008, à Poitiers. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP

VIDÉO - C'était l'un des dessinateurs français les plus importants de sa génération. Jean Giraud alias Moebius est mort ce samedi à Paris des suites d'une longue maladie.

Sous le pseudonyme de Gir, Jean Giraud avait été le créateur du célèbre cow-boy Mike Steve Blueberry avec le scénariste Jean-Michel Charlier (né en octobre 1963 dans les pages du journal Pilote). A la fin des années 1960, Gir s'émancipa des colonnes du journal dirigé par René Goscinny pour participer à l'aventure de la revue de science-fiction Métal Hurlant, sous le pseudonyme de Moebius.

En 2009, à Paris.
En 2009, à Paris. Crédits photo : FRANCK FIFE/AFP

Né le 8 mai 1938 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Jean Henri Gaston Giraud aura passé une enfance assez terne dans la banlieue parisienne. Fils de parents divorcés, le jeune Jean passe ses journées à dessiner des cow-boys et des Indiens. Il adore le cinéma et les westerns. Il réussit à publier sa première histoire, Les Aventures de Frank et Jérémie, dans la revue Far-West, à l'âge de 16 ans. Diplômé des arts appliqués, il travaille dès l'âge de 18 ans dans des revues pour enfants comme Cœur vaillant ou Fripounet et Marisette.
Après avoir effectué son service militaire en Algérie, Giraud devient l'élève de Joseph Gillain, l'auteur de Jerry Spring. Il commence à publier des westerns dans Spirou, notamment La Route de Coronado. C'est à ce moment qu'il se fait remarquer par Jean-Michel Charlier qui lui propose de dessiner les aventures du lieutenant Mike Steve Blueberry dans le journal Pilote. Sa série western lui assure très vite une grande notoriété. «À l'époque, expliquait-il récemment au Figaro, Jean-Paul Belmondo était un tel archétype, très nouveau dans l'imaginaire. Un jeune homme assez vilain, avec un nez cassé, mais une icône de la nouvelle vague. Moi qui étais féru d'avant-garde, j'ai voulu parrainer Blueberry sous ce signe-là, en m'inspirant de cette énergie brute!»
Sous le pseudonyme de Moebius (en référence au nom d'un mathématicien allemand créateur du ruban de Möbius symbolisant l'infini), le «Rimbaud de la BD», dixit Gillain, s'évade dans des univers délirants et fantastiques.
Ce qui lui vaudra d'être consacré «meilleur artiste en arts graphiques» par Jack Lang en 1985 et décoré de l'ordre des Arts et des Lettres par François Mitterrand. Un timbre postal français l'honorant et reproduisant une de ses créations sera également émis en 1988.

George Lucas s'est inspiré de lui pour Star Wars

L'importance de l'œuvre de celui qu'on surnommait «Dr Gir et Mr Moebius» n'est plus à démontrer. Le Janus de la BD franco-belge va laisser un très grand vide. On ne compte plus les dessinateurs du monde entier qui se sont inspirés de son style.
Les Américains se sont aperçus très rapidement des multiples talents de Moebius. George Lucas s'inspire de ses visions futuristes pour La Guerre des étoiles. Ridley Scott travaille dès 1978 directement avec lui sur le premierAlien. Moebius crée ainsi en un temps record les combinaisons spatiales de Sigourney Weaver et certains intérieurs du vaisseau Le Nostromo. Les créateurs de Tron font appel à lui au début des années 1980 afin qu'il conçoivent l'univers du film. Le vaisseau spatial solaire est son œuvre. En 1995, comme un juste retour des choses, Luc Besson fait à nouveau appel aux talents de Moebius et son ami Jean-Claude Mezières pour son film de science-fiction avec Bruce Willis Le Cinquième Élement.
Entre les lignes, on perçoit que ce film rend hommage à L'Incal conçu avec Alexandro Jodorowsky. La profonde amitié qui unit les deux créateurs remonte à 1975. «Jodo» et Moebius avaient alors tenté l'aventure du cinéma hollywoodien en proposant ni plus ni moins que l'adaptation du roman-fleuve de Frank Herbert, Dune. Le projet n'aboutira pas. Mais de cette collaboration naîtra une œuvre maîtresse de la BD d'anticipation: la saga de L'Incal.
Moebius est également le premier à créer des BD surréalistes, sans scénario comme Arzack. Ou à se lancer dans le space opera dessiné avec Le Garage hermétique de Jerry Cornélius, BD créée au fil de la plume, à l'instinct, chaque mois dans la revue Métal Hurlant.

Un homme attachant et drôle

Dans la vie Jean Giraud/Moebius était un homme tout à fait attachant, un peu lunatique, toujours bouillonnant d'idées, bourré d'humour et d'autodérision.
En 2010, la Fondation Cartier pour l'art contemporain lui avait consacré une formidable rétrospective, «Moebius Transe-forme». «Les gens mettent toujours une charge romantique dans l'acte de création, avait-il déclaré auFigaro. Mais c'est quelque chose de très ordinaire.»
Même s'il prétendait parfois le contraire, Jean Giraud sera resté toute sa vie un artiste assez humble et discret. Quand certains journalistes le qualifiaient de «Picasso du 9e art», il répondait: «Je n'aime pas ce genre de comparaison. Néanmoins, en mettant de côté un quelconque aspect hiérarchique, nous avons en commun la capacité de garder un cap artistique, tout en montant sur nos propres épaules en permanence. À une exception près, cependant. Picasso a joué sa vie artistique de période en période, en faisant ce que j'appelle du “coupé-collé”. Moi, je me trahis tout le temps, certes, mais je n'abandonne rien. Je fais du “copié-collé”.»
Le reportage vidéo du Figaro.fr lors de la rétrospective à la Fondation Cartier:

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