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dimanche 14 août 2011



EXPO 'BRASSENS OU LA LIBERTÉ'

Gloire au gorille

Par Olivier Bailly
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Après Miles Davis et Serge Gainsbourg, la Cité de la musique rend hommage à Georges Brassens, disparu il y a 30 ans. Un parcours qui renouvelle l'image de chanteur bourru. Grâce à de nombreux documents inédits et aux dessins décalés de Joann Sfar, on découvre un Brassens sensuel et généreux. Visite guidée en compagnie de Clémentine Deroudille, petite-fille de Robert Doisneau et commissaire de l'exposition à la Cité de la musique.

De son vivant déjà, Georges Brassens domine la chanson française. Avec Léo Ferré et Jacques Brel, il forme une sainte trinité, gravée dans le marbre par la fameuse photographie de Jean-Pierre Leloir. Y toucher, c'est s'attaquer à un mythe. Brassens est devenu malgré lui un classique un peu empesé, un monument qui prend la poussière. L'imagination de Joann Sfar et la passion de Clémentine Deroudille prennent à rebours les idées reçues et les poncifs sur le chanteur à la pipe.
Le regard que le dessinateur porte sur Brassens est drôle, parfois irrévérencieux. Décalé. C'est presque une exposition dans l'exposition. Un « serpent narratif », selon son expression. Cela aurait pu noyer le poisson. Pourtant non, c'est un fil parallèle, une espèce de métaphysique absurde qui s'entremêle au travail de fourmi réalisé par son alter ego, Clémentine Deroudille. L'autre commissaire et véritable maître d'œuvre de Brassens ou la liberté a fouillé dans les archives pour dénicher les pièces rares : des chansons inédites que l'on peut écouter sur place et de nombreux documents audiovisuels. Tels ces films que Brassens tournait lui-même et ces extraits d'émissions de télévision où l'on voit le chanteur tétanisé par le trac ou essayant une guitare chez son luthier en compagnie d'un certain Maxime Le Forestier. Idem pour les nombreuses émissions de radio que l'on peut écouter sur des téléphones kitsch, la collection complète de ses disques vinyles originaux, des fiches de censure rappelant que Brassens fut le recordman des chanteurs interdits d'antenne, des manuscrits de chansons ou ce journal que le chanteur a tenu de 1963 à sa mort, en 1981. Surtout, Clémentine Deroudille donne un point de vue personnel, tendre et passionné, sur cet artiste dont elle parle avec enthousiasme : « Au départ je le prenais pour un grand-père. Au fur et à mesure de mes recherches, je me disais 'il est sublime, cet homme'. Je suis tombée un petit peu amoureuse de lui. »

Brassens en russe ou créole

Zoom
La scénographie est conçue comme un long plan séquence. Rien n'est heurté, on passe en douceur de l'enfance à la gloire de Brassens en mouillant dans quelques criques thématiques : la littérature, l'écriture, l'anarchie, les débuts, les disques, le cinéma (Brassens tourne dans un seul film, 'Porte des Lilas' et compose 'Les Copains d'abord' pour le film d'Yves Robert, 'Les Copains'). Le parcours est sur deux niveaux. On termine à l'étage du dessous avec un cabaret et une partie consacrée aux multiples interprétations de Brassens dans le monde. « L'expo est partie de là, explique Clémentine Deroudille. Brassens est universel. On se rend compte qu'il est l'artiste le plus chanté, le plus traduit à l'étranger. » Devant un écran, on clique sur une chanson, n'importe laquelle au hasard. Un menu offre la possibilité de l'écouter dans toutes les langues où elle a été enregistrée. Brassens en russe, en créole, en espagnol, en italien. Rien de tel pour achever de nous convaincre qu'à l'heure des vains débats sur l'identité nationale, Brassens est encore celui qui représente le mieux la France.
Journaliste, éditrice et productrice radiophonique, Clémentine Deroudille est aussi la petite-fille de Robert Doisneau. Le photographe et le chanteur possédaient quelques amis communs, comme René Fallet, fidèle parmi les fidèles, dont un article retentissant dans Le Canard enchaîné marquera le début de son amitié avec « le gros » - à l'époque Brassens pèse plus de cent kilos.

Brassens évoque son ami René Fallet :






Tout feu, tout femme
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C'est justement par une image de camaraderie - Brassens âgé de 21 ans, entouré de cinq copains sur la plage de Sète - qu'on pénètre dans la vie et l'œuvre du chanteur. En maillot de bain, il fallait oser. Pourtant le grand Georges était aussi un corps, pas seulement un pur esprit obsédé par les mots. Il fallait une femme pour poser ce regard sensuel, à mille lieux de l'artiste mal à l'aise sur scène, de l'homme cadenassé derrière sa diction et ses rimes parfaites.
L'affiche de l'expo le représente en marcel. Une photo sur laquelle Sfar lui a dessiné une pipe et une flamme jaillissante. Tout feu, tout femme : « Le regard qu'il porte sur les femmes est magnifique. Toutes les grandes personnalités dans sa vie sont des femmes et les chansons qu'il a écrites sur elles sont sublimes. » Avec Jeanne, chez qui il habitera dès son arrivée à Paris à 19 ans, celle qui a compté le plus s'appelle Püpchen - poupée en allemand - alias Joha Heiman, son aînée de 10 ans. Ils ne se mettront jamais la bague au doigt, ne partageront jamais le même toit. Georges lui écrira le splendide 'La non demande en mariage', 'J'ai rendez-vous avec vous', 'Je me suis fait tout petit devant une poupée', 'Saturne', 'Rien à jeter'.

Populaire et libertaire

Au départ, Brassens écrit pour les autres. N'arrivant pas à placer ses chansons, il commence à les chanter lui-même, dès 1950. Un copain, à la Fédération Anarchiste, lui suggère d'aller voir le chansonnier Jacques Grello. Celui-ci lui conseille d'abandonner le piano pour la guitare. Avec son copain et secrétaire Gibraltar rencontré au camp de Basdorf, en Allemagne, pendant la guerre, il fait le tour des cabarets. Un autre copain l'envoie chez Patachou, le cabaret à la mode de l'époque. A la première audition, celle-ci lui prédit le succès dans les six mois. Quelques semaines après, le plus grand producteur de l'époque, Jacques Canetti, le découvre, le programme dans son théâtre des Trois baudets et lui fait enregistrer ses premiers disques (il lui restera toujours fidèle). En moins de dix ans il devient un monument de la chanson. Pas une star. On ne met même plus son nom sur les disques tellement il est célèbre.
C'est un vrai chanteur populaire qui rallie tout le monde. Un libertaire qui ranime en chaque français sa rébellion latente. « Ce que m'a appris Brassens, explique Clémentine Deroudille, c'est ce que m'a appris mon grand-père, Robert Doisneau : l'élégance du comportement. C'est une conduite de vie et une générosité. Et puis je suis bouleversée par son écriture, sa manière de travailler les vers, sa culture littéraire, son exigence. »
http://www.evene.fr/musique/actualite/exposition-brassens-ou-la-liberte-cite-de-la-musique-3172.php

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