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dimanche 30 janvier 2011

La Condition Publique à Roubaix ZOONOMIA, PAS SI BÊTE

ZOONOMIA, PAS SI BÊTE

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Après Jonathan Safran Foer et son livre 'Faut-il manger les animaux ?', l'artiste Suisse Christian de Gonzenbach présente 'Zoonomia, de la nature humaine' une exposition spectaculaire et loufoque sur notre rapport aux bêtes. A découvrir jusqu'au 27 mars à La Condition Publique de Roubaix.

Roubaix a le don de la métamorphose. Par l'effet d'un véritable engagement, ses anciens équipements deviennent peu à peu des lieux d'exposition et d'expérimentation culturelle. Après la Piscine, reconvertie en 2001 en Musée d'art et d'industrie, le bâtiment de La Condition Publique, ancienne manufacture de laine, magnifiquement réhabilitée dans le cadre de Lille 2004 par l'architecte Patrick Bouchain, est devenue à son tour un emblème du patrimoine industriel roubaisien – et de la volonté locale de se projeter dans l'avenir. Situé dans le quartier très populaire du Pile, ce lieu étonnant s'est reconverti en une sorte de « parc » dédié à l'art contemporain et au spectacle vivant. Le pari de sa nouvelle directrice, Anne-Isabelle Vignaud, est d'en faire un espace de rencontre entre le grand public et des expériences culturelles fortes.
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Noble tâche et beau projet.
Anne-Isabelle Vignaud dispose pour cela d'un atout majeur : l'incontestable séduction des lieux. Derrière ses joyeuses briques colorées, La Condition publique aligne plusieurs salles plus belles les unes que les autres. La grande halle de spectacle, où les toisons de milliers de moutons furent entreposées durant soixante-dix ans, est soutenue par des piliers de Gustave Eiffel. On croirait voir la fameuse Tour démultipliée en miniatures robustes et élégantes. On peut aussi aller boire un verre à l'Alimentation, jouxtant une très belle verrière. Mais l'atmosphère la plus magique reste celle de la rue couverte, où une douce lumière de néon rose baigne en plein air la rêverie.

Proximité du vivant

C'est dans ce petit paradis que le jeune plasticien Christian Gonzenbach propose 'Zoonomia', une exposition qui examine les rapports entre l'humain et l'animal. Sous la verrière, trois moutons accueillent le visiteur, broutant tranquillement à l'ombre des rochers : c'est Le sursis – les animaux ayant été exceptionnellement sortis de l'abattoir avant d'y retourner et d'y laisser leur peau. Le ton est donné : les installations et les sculptures de Gonzenbach entendent nous rappeler, parfois avec humour, parfois avec rudesse, que « même en Arcadie, la mort est présente » - comme on peut le lire sur le tableau de Nicolas Poussin, 'Les Bergers d'Arcadie'… Et que la condition humaine n'est jamais loin de celle des animaux. C'est ainsi que Life size, immense squelette de baleine bleue réalisé en bois, joue habilement de l'ambiguïté entre la charpente du baleinier et les restes d'une baleine échouée. Les frontières se brouillent dans toutes les dimensions :
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une belle série de gommes usées en forme de silex (Les outils) télescope élégamment l'âge de pierre et le XXe siècle, rassemblant des univers technologiques pas si lointains que ça. L'homme n'est pas si vaste. Lorsqu'il joue de la proximité du vivant et de l'inerte, Gonzenbach n'évite pas toujours la facilité : le crâne humain réalisé avec une coquille d'œuf, le Museum de cornichons (Gherkins, a natural history) ou la vidéo montrant une poule et une fouine échangeant leurs peaux, sont des « idées » qui tournent court. On préfère les pièces plus grinçantes, qui interrogent de manière soit plus subtile, soit plus frontale, notre rapport aux animaux.

Lapin géant

C'est le cas avec les Xuamina, ces animaux naturalisés à l'envers gardent leurs peaux à l'intérieur et inspirent à la fois attraction
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et répulsion. Même sentiment à la vue du Great Stuffed Rabbit, énorme lapin de presque trois mètres de haut qui semble d'abord inoffensif. Mais les 650 peaux de lapins qui couvrent l'attendrissant géant révèlent les gaspillages de laboratoire – et semblent inspirer aux visiteurs autant de réserve que de tendresse. C'est là que Gonzenbach met le mieux en relief les relations complexes et contradictoires qu'entretiennent l'homme et l'animal : est-il plus choquant d'utiliser les fourrures à des fins artistiques ou de jeter des peaux ? Même si l'exposition se situe plus souvent dans la séduction que dans le trouble, elle donne à voir des œuvres « aux questionnements à effet prolongé ». Ni porte parole de la SPA, ni pro-fourrure, l'artiste ne dénonce pas. Il laisse chacun s'interroger sur sa propre animalité. Sauvage et spectaculaire.


Juliette Elie

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